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À première vue, la croix du Christ est liée à la souffrance, au rejet et à la mort. Certes, pour l'évangéliste Jean, elle est avant tout signe de gloire et de résurrection. Mais ce bois de nos crucifix évoque pour nous le pire des supplices. Dans l'Évangile de ce dimanche, nous sommes invités à porter notre propre croix si nous désirons suivre Jésus et en être digne. La vie chrétienne serait-elle donc un long chemin de douleur, où nous devrions souffrir à notre tour ? Devons-nous revivre le Golgotha dans nos propres existences ? Réponses de Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
Rien de plus désagréable qu'une litanie de cris qui vous poursuit comme les guêpes d'un essaim qui vous tourne autour ! Alors qu'ils veulent avoir la paix, les disciples ne peuvent plus supporter les jérémiades d'une femme, une Cananéenne, et demandent à Jésus de chasser l'intruse. Ainsi démarre la scène d'Évangile que Matthieu nous donne à contempler ce dimanche. Un épisode crucial dans la vie de Jésus, qui lui fera comprendre, à travers la supplique d'une étrangère, la soif de toutes les nations et l'amplitude de sa mission. Commentaires de la bibliste Régine Maire.
"Le péché en nous n'intéresse pas Dieu : ce qui l'intéresse, c'est nous." Anne Lécu est religieuse dominicaine, médecin en milieu pénitentiaire. Dans son ouvrage "Tu as couvert ma honte" (éd. Cerf, 2019), elle explore notamment la métaphore de l'habit qui revient très souvent dans la Bible. Le vêtement que l'on porte pour cacher sa honte, la tunique avec laquelle Dieu recouvre l'homme de sa miséricorde... Autant d'images qui, d'Adam et Ève au Christ, jalonnent l'Ancien et le Nouveau Testament.
Longtemps le corps a été mis de côté dans la tradition chrétienne occidentale. Pour Annick Chéreau, "le corps n'était pas vu comme une aide, un chemin qui permette d'unifier la personne dans sa relation à Dieu. Or, on ne prie pas Dieu qu'avec sa tête..." Elle a publié avec Pierre Milcent "Le corps, un chemin de prière" (éd. Tallandier, 2017). L'enjeu de la réflexion qu'elle propose, c'est avant tout de sortir de la relation binaire corps / esprit, l'un détaché de l'autre.
Un trésor caché dans un champ, une perle fine recherchée avec passion, un filet qui ramène sur la plage quantité de poissons... Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus continue de broder ses petites histoires dont il a le secret pour parler du royaume des Cieux. Il utilise une fois encore des images de la vie ordinaire pour évoquer une qualité d'humanité qui rend la vie joyeuse dès maintenant. Encore faut-il entendre vraiment ses paraboles qui devraient toujours déplacer et vivifier ceux qui les écoutent... Commentaires du Père Michel Quesnel, prêtre oratorien, théologien.
Il est des passages fondateurs dans l'Évangile, et l'épisode raconté par Matthieu ce dimanche fait partie des moments-clés de la vie d'un disciple. Alors que Jésus se trouve en territoire étranger, il se met à sonder son entourage au sujet de ce que les foules disent de lui. La rumeur et les on-dit ne l'intéressent guère : ce qu'il désire, c'est donner la possibilité à ceux qui le suivent de près de s'interroger personnellement et de se positionner. "Pour toi qui suis-je ?" Cette question à laquelle Pierre va répondre est adressée à chacun d'entre nous. Elle signe la délicatesse de Jésus, qui n'impose pas sa messianité mais qui interroge nos propres attentes. Explications de Jean-Marie Ploux, prêtre de la Mission de France et auteur de "L'Év
Qui n’a pas connu la morsure de la jalousie, cette brûlure qui peut survenir dès l’enfance ? La Bible la fait intervenir dès la création du monde, avec le meurtre d'Abel par Caïn. Pour Marie-Reine Mezzarobba, bibliste et théologienne, la Bible nous aide à reconnaître les symptômes de la jalousie. Elle est l'auteure de "Ce que dit la Bible sur la jalousie" (éd. Nouvelle cité).
(Mt 21, 33-43)
Il est commun d'entendre dire que les religions sont misogynes et que les hommes s'assurent les meilleurs places que se soit à l'église, à la synagogue ou à la mosquée. Les chrétiens ne sont pas épargnés par les critiques même si l’on a vu ces 50 dernières années des femmes devenir pasteur dans le protestantisme et même quelques unes d’entre elles accéder au sacerdoce ou à l’épiscopat dans l'Église anglicane. Pourtant, quand on revient aux sources scripturaires du christianisme, les femmes ont la part belle. Elles suivent Jésus depuis le début de sa vie publique jusqu'à sa Résurrection et l'homme de Nazareth leur donne une vraie place, ce qui constituait à l’époque une petite révolution. Dans son livre "Jésus, l'homme qui préférait les femmes"
Qui suis-je pour aller voir un membre de ma communauté chrétienne et lui dire qu’il a fauté ? Ne serait-il pas plus facile, et surtout plus prudent, de ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas ? D'ailleurs, Jésus parle bien de cette "poutre" qui m'empêche d'y voir clair (dans l'évangile de Matthieu, chapitre 7). Alors de quel droit irais-je vers mon frère avec la prétention de l'aider à rentrer dans le droit chemin ? L'évangile de ce dimanche vient nous interroger au sujet de ce que les catholiques appellent "la correction fraternelle". C'est l'évangéliste Matthieu qui fait parler Jésus sur le sujet, lui qui rédige ce texte en s'adressant aux premières communautés chrétiennes. Explications du pasteur James Woody.
Porter sa croix pour suivre Jésus, perdre sa vie pour la garder... À première vue, l'Évangile de ce dimanche n'affiche pas un programme des plus réjouissants ! Jésus est en route pour Jérusalem, où l'attend l'hostilité des puissants. Chemin faisant, il prévient ses disciples que les jours à venir seront difficiles. Comment comprendre où veut en venir cet homme ? se demandent ceux qui l'accompagnent. Le Christ peut-il souffrir et mourir à Jérusalem ? Cette question est au cœur du récit de l'évangéliste Matthieu. Explications de la théologienne Patiaré Bergeret.