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À première vue, la croix du Christ est liée à la souffrance, au rejet et à la mort. Certes, pour l'évangéliste Jean, elle est avant tout signe de gloire et de résurrection. Mais ce bois de nos crucifix évoque pour nous le pire des supplices. Dans l'Évangile de ce dimanche, nous sommes invités à porter notre propre croix si nous désirons suivre Jésus et en être digne. La vie chrétienne serait-elle donc un long chemin de douleur, où nous devrions souffrir à notre tour ? Devons-nous revivre le Golgotha dans nos propres existences ? Réponses de Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
Rien de plus désagréable qu'une litanie de cris qui vous poursuit comme les guêpes d'un essaim qui vous tourne autour ! Alors qu'ils veulent avoir la paix, les disciples ne peuvent plus supporter les jérémiades d'une femme, une Cananéenne, et demandent à Jésus de chasser l'intruse. Ainsi démarre la scène d'Évangile que Matthieu nous donne à contempler ce dimanche. Un épisode crucial dans la vie de Jésus, qui lui fera comprendre, à travers la supplique d'une étrangère, la soif de toutes les nations et l'amplitude de sa mission. Commentaires de la bibliste Régine Maire.
Un trésor caché dans un champ, une perle fine recherchée avec passion, un filet qui ramène sur la plage quantité de poissons... Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus continue de broder ses petites histoires dont il a le secret pour parler du royaume des Cieux. Il utilise une fois encore des images de la vie ordinaire pour évoquer une qualité d'humanité qui rend la vie joyeuse dès maintenant. Encore faut-il entendre vraiment ses paraboles qui devraient toujours déplacer et vivifier ceux qui les écoutent... Commentaires du Père Michel Quesnel, prêtre oratorien, théologien.
Il est des passages fondateurs dans l'Évangile, et l'épisode raconté par Matthieu ce dimanche fait partie des moments-clés de la vie d'un disciple. Alors que Jésus se trouve en territoire étranger, il se met à sonder son entourage au sujet de ce que les foules disent de lui. La rumeur et les on-dit ne l'intéressent guère : ce qu'il désire, c'est donner la possibilité à ceux qui le suivent de près de s'interroger personnellement et de se positionner. "Pour toi qui suis-je ?" Cette question à laquelle Pierre va répondre est adressée à chacun d'entre nous. Elle signe la délicatesse de Jésus, qui n'impose pas sa messianité mais qui interroge nos propres attentes. Explications de Jean-Marie Ploux, prêtre de la Mission de France et auteur de "L'Év
(Mt 21, 33-43)
Qui suis-je pour aller voir un membre de ma communauté chrétienne et lui dire qu’il a fauté ? Ne serait-il pas plus facile, et surtout plus prudent, de ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas ? D'ailleurs, Jésus parle bien de cette "poutre" qui m'empêche d'y voir clair (dans l'évangile de Matthieu, chapitre 7). Alors de quel droit irais-je vers mon frère avec la prétention de l'aider à rentrer dans le droit chemin ? L'évangile de ce dimanche vient nous interroger au sujet de ce que les catholiques appellent "la correction fraternelle". C'est l'évangéliste Matthieu qui fait parler Jésus sur le sujet, lui qui rédige ce texte en s'adressant aux premières communautés chrétiennes. Explications du pasteur James Woody.
Porter sa croix pour suivre Jésus, perdre sa vie pour la garder... À première vue, l'Évangile de ce dimanche n'affiche pas un programme des plus réjouissants ! Jésus est en route pour Jérusalem, où l'attend l'hostilité des puissants. Chemin faisant, il prévient ses disciples que les jours à venir seront difficiles. Comment comprendre où veut en venir cet homme ? se demandent ceux qui l'accompagnent. Le Christ peut-il souffrir et mourir à Jérusalem ? Cette question est au cœur du récit de l'évangéliste Matthieu. Explications de la théologienne Patiaré Bergeret.
"Travailler plus pour gagner plus." On connaît le fameux slogan et la logique économique qui veut que plus le temps de travail est long, meilleur sera le salaire. L’évangile de ce dimanche vient balayer ces calculs et remettre en cause le droit du travail. Normal, c’est une parabole ! Et comme à chaque fois que Jésus utilise ces petites histoires allégoriques, il vient interroger nos façons de voir le monde, de penser ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, et bousculer nos certitudes... Cette fois-ci, il compare le royaume de Dieu à un vigneron qui distribue le même salaire à tous ses ouvriers, qu’ils aient travaillé une journée ou une heure. Explications de la bibliste Marie-Reine Mezzarobba.