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Didier Roche est devenu accidentellement aveugle a l'âge de 6 ans. Aujourd'hui, âgé de 46 ans il est chef d'entreprise, fondateur des restaurants et des spas dans le Noir. Mais cet homme battant, qui fait de l'équitation et du ski malgré sa cécité, est totalement engagé dans l'intégration des personnes porteuses de handicap dans le monde du travail. Une rencontre avec un homme au destin incroyable.
"Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple." (Lc 14, 27) Les paroles de l'Évangile sont parfois rudes à entendre. Elles peuvent aussi être mal interprétées... Que signifie cette parole mise dans la bouche de Jésus par l'évangéliste Luc ? Faut-il se sacrifier soi-même pour devenir chrétien ? Et si Jésus désirait au contraire faire de nous des êtres libres ? Une liberté qui passerait par un réajustement dans les relations avec ceux que nous aimons. Pour commenter l'évangile de ce dimanche (Lc 14, 25-33), Béatrice Soltner reçoit James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
Sartre a dit que "l’enfer c’est les autres". La parabole évangélique que nous lisons ce dimanche nous fait comprendre le contraire ! Un homme riche, gavé, vivant dans le luxe, va finir par reconnaître que l’enfer c’est faire bombance dans le cercle fermé d’une jouissance à répétition. C'est l'avoir solitaire, sans circulation. C'est l'incapacité à reconnaître l'existence d'un autre. Pour que cette prise de conscience se fasse, il lui faudra vivre un dépouillement salutaire. Explications d'Agnès Von Kirchbach, pasteur de l'Église protestante de France (ÉPUdF).
Avec ses paraboles, Jésus en arrive parfois à scandaliser ! Dans l'évangile de ce dimanche, il fait l'éloge d'un intendant habile qui noue des amitiés avec de l'argent malhonnête. Le Christ déclare : "Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête." Par cette petite histoire, ils veut faire comprendre que l'argent n'est pas un absolu et qu'une existence sans relation n'est pas une vie... Pour commenter l'évangile de Luc (16, 1-13), Béatrice Soltner reçoit Frère Dominique Collin, dominicain.
"Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite", dit le Christ dans l'Évangile de ce dimanche. Jésus nous invite à nous alléger de tout ce qui est inutile, à nous débarrasser du superflu. C'est là un grand thème de toute vie spirituelle, dans toutes les religions. Reste à savoir ce qui est inutile et superflu... Explications d'Anne Soupa, bibliste.
Dans les Évangiles Jésus est invité à déjeuner à plusieurs reprises chez des personnes qu’il rencontre sur sa route. Ce dimanche, c’est la porte d’un notable qui s’ouvre pour le recevoir. Une invitation non dénuée d’arrière-pensées puisque l'hôte de Jésus, un pharisien, veut le mettre à l’épreuve au sujet du shabbat. Jésus profitera de ce repas pour enseigner ceux qui l’entourent sur le thème de l'humilité et de l’importance du don sans retour. Pour commenter l'évangile de Luc (chapitre 14, versets 1 à 14), Béatrice Soltner reçoit Anne Faisandier, pasteure de l'Église protestante unie de France à Marseille.
"Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé", dit Jésus. L’Évangile de ce dimanche nous parle de deux hommes en prière : l’un paradant, emprisonné dans sa suffisance, l’autre, se sentant indigne mais osant une parole d’appel. Un pharisien et un publicain mis en scène par Jésus qui désire, grâce à une parabole, réveiller ceux qui l’écoutent et les amener à sortir de leurs croyances. Explications de James Woddy.
Alors que la période de Carême vient de s’ouvrir pour les chrétiens, l’Évangile de ce dimanche se colore des teintes de la Résurrection. Jésus y apparaît sur la montagne, avec un visage rayonnant, éclatant de blancheur, dialoguant avec Élie et Moïse, deux des personnages les plus illustres de la Bible. Ce récit, construit par l’évangéliste Matthieu, après la résurrection du Christ est une sorte de catéchèse en images pour signifier le sens du mystère pascal. Mystère d’un passage par la mort qui mène à la vie. Explications d'Antoine de la Fayolle, dominicain.
L’évangéliste Jean a l’art de nous faire entrer dans l’intimité de Jésus à travers des rencontres qu’il met en scène loin des foules, de visage à visage. C’est le cas lorsque le religieux Nicodème vient le voir de nuit. C'est aussi le cœur du formidable dialogue qui s’ouvre avec une femme de Samarie venue puiser de l’eau à l’heure la plus brûlante du jour. On y découvre un Jésus éveilleur, capable d’aider un être épris d’absolu à reconnaître sa soif la plus profonde. Explications de Sœur Anne Lécu.
La pierre d'un tombeau roulée, un homme mort depuis quatre jours qui se relève, une vie qui reprend dans un élan de pure nouveauté : l'Évangile de ce jour porte en lui les prémices de la résurrection du Christ. Pourtant, ce n'est pas Jésus qui sort du tombeau mais Lazare, l'un de ses amis. Jean, l'évangéliste qui décrit la scène, raconte qu'à la vue du tombeau et de tous ceux qui pleuraient, Jésus, lui aussi, a fondu en larmes. L'épisode de la mort de Lazare est l'un des plus poignants de l'Évangile. Pour le commenter, Béatrice Soltner reçoit le Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Les rois de ce monde ont toujours eu l’art de parader pour démontrer leur force. À cheval, sur un char ou en limousine, tout vrai chef se doit de frapper les esprits en défilant devant ses sujets. Comparé à cette démonstration de prestige, le pauvre attelage qui mène Jésus a Jérusalem est dérisoire ! Il s’agit d’une ânesse qui porte celui qui bientôt sera crucifié. Lui, le seul vrai roi, entre dans la ville sainte, en toute humilité, recevant pourtant l’hommage de ceux qui l’on reconnu. Cette année, la scène est commentée par l'évangéliste Matthieu. Pour la commenter, Béatrice Soltner reçoit Mgr Michel Dubost.
Quand nous imaginons la vie éternelle, nous projetons, de l'autre côté, une vie de rêve et de délices, une retraite dorée enfin obtenue avec dessert à volonté et farniente au bord de la piscine... La vie éternelle dont nous parle Jésus nous fait sortir de nos fantasmes et interroge notre rapport au temps et à l'espace. Dans l'évangile de ce dimanche, la vie qui coule en abondance commence dès aujourd'hui. Elle nous est donnée à l'instant même, si nous nous ouvrons à la présence, qui nous est offerte gratuitement. Connaître la présence, en vivre, pour devenir soi-même présence à soi et aux autres, c'est le cœur de la vie éternelle dont nous parle saint Jean dans son évangile. Commentaires de James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France à Mo
Dans le livre de la Genèse, Dieu prend de la glaise du sol et modèle l’homme, puis il insuffle dans ses narines une haleine de vie pour en faire un être vivant. L’Évangile de ce dimanche est aussi un récit de création, ou plutôt de re-création. On y voit Jésus ressuscité retrouver ses disciples tétanisés par la peur. Mais il leur offre sa paix et les envoie en mission. Explications d'Agnès von Kirchbach, pasteure de l'Église protestante unie de France.
Jésus est né à Bethléem, petite bourgade signifiant "la maison du pain", dans une mangeoire, nous dit l'évangéliste Luc. Ne nous étonnons donc pas de l'entendre nous inviter à le manger, dans l'évangile de ce dimanche ! Jean nous fait entendre les paroles que Jésus prononce à la synagogue de Capharnaüm devant un public déconcerté. Offrir sa chair et son sang à consommer a de quoi surprendre, scandaliser. Et pourtant, à entendre Jésus, il en va de la vie même de l'homme, de cette vie en abondance que Dieu promet à chacun d'entre nous. Commentaires de Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne.
Si l'on me démontrait avec certitude que Jésus a vraiment existé, si je possédais les preuves de sa résurrection, alors je pourrais davantage croire à cette histoire incroyable que racontent les évangiles... Il n'est pas rare d'entendre ce type d'arguments chez ceux et celles qui parlent du christianisme. Les chrétiens eux-mêmes peuvent se dire que cela aurait été nettement plus facile pour eux s'ils avaient physiquement côtoyé Jésus, que les disciples avaient bien de la chance aux premières loges au matin de Pâques. Et si cette question était dans la tête des tout premiers acteurs de l'époque ? C'est en tout cas ce qui ressort de l'évangile de ce dimanche. Explications de James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France à Montpelllier.
Un homme qui marche, des paroles de feu qui éclairent d'un jour nouveau la tragédie d'une disparition, les gestes ordinaires d'un repas partagé... L'Évangile de ce dimanche nous invite à ouvrir tous nos sens pour accueillir la haute présence qui affleure au cœur de la réalité la plus simple. Jésus ressuscité se manifeste aux siens sans grandiloquence ni effet spectaculaire : rien de tout cela sur le chemin entre Jérusalem et Emmaüs ! L'évangéliste Luc raconte des retrouvailles qui prennent la forme d'un discret compagnonnage. Explications de la bibliste Anne Soupa.
"Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer..." Jésus connaissait ce fameux Psaumes. C'est peut-être ce passage hérité de ses pères qui l'a inspiré pour trouver l'image qui dit au plus juste le sens de son existence, celle du Bon Pasteur. Guider sans s'imposer, accompagner sans dominer, abreuver et prendre soin... Telle est la mission de Jésus venu en ce monde pour donner sa vie en abondance. Ce dimanche l'évangéliste Jean nous propose cette allégorie du bon berger. Commentaires de Mgr Michel Dubost.
"N'ayez pas peur !" L'Évangile de ce dimanche est scandé par des paroles d'encouragement de la part de Jésus, qui s'adresse à celles et ceux qui désirent mettre leurs pas dans les siens. Oser marcher à sa suite, c'est prendre le risque de la liberté - liberté de parole, de conscience et d'action. Et tracer cette route-là, c'est inévitablement s'exposer au refus et à l'adversité. La bonne nouvelle, c'est qu'au cœur de la possible persécution, Jésus promet une présence, celle de son père qui veille sur chacun. Commentaires du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Jésus qui marche sur une mer en furie, l'audace de Pierre qui le rejoint sur les eaux, la barque des disciples balayée par le vent. L'image a de quoi impressionner ! Cette scène haute en couleur a en effet inspiré nombre de peintres. L'Évangile de ce dimanche nous raconte l'un des épisodes les plus fameux de la vie de Jésus. Un passage qui peut aussi nous surprendre : alors que Jésus refuse de transformer les pierres en pain, on pourra s'étonner devant ce type de miracles où il brave les éléments, défiant ainsi les lois de la nature avec une toute-puissance qu'il refusera pourtant d'exercer lors de sa Passion. Pour en parler, Béatrice Soltner reçoit le Père François Lestang, bibliste.
À première vue, la croix du Christ est liée à la souffrance, au rejet et à la mort. Certes, pour l'évangéliste Jean, elle est avant tout signe de gloire et de résurrection. Mais ce bois de nos crucifix évoque pour nous le pire des supplices. Dans l'Évangile de ce dimanche, nous sommes invités à porter notre propre croix si nous désirons suivre Jésus et en être digne. La vie chrétienne serait-elle donc un long chemin de douleur, où nous devrions souffrir à notre tour ? Devons-nous revivre le Golgotha dans nos propres existences ? Réponses de Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.