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À quoi tient la sérénité ? Pour François de Sales, la réponse est dans le désir que nous avons de confier notre vie à Dieu. Surnommé "docteur de l'amour", ce saint du XVIIe siècle a laissé des écrits d'une grande profondeur pour les chrétiens d'aujourd'hui. Tout particulièrement ses textes sur l'abandon en Dieu et à Dieu. Pour en parler, Madeleine Vatel reçoit Joël Guibert, prêtre du diocèse de Nantes et auteur de "Le secret de la sérénité - La confiance en Dieu avec saint François de Sales" (éd. Artège, 2022).
La fraternité est une réalité qui se construit et qui doit surmonter un certain nombre d’empêchements. C’est ce qui se dégage des premières histoires familiales du livre de la Genèse : Caïn et Abel, Léa et Rachel, Joseph et ses frères... Dans ces récits bibliques, les relations fraternelles qui y sont dépeintes sans concessions. On y trouve de l’envie, de la jalousie, de la violence, mais aussi la possibilité de se parler, de se pardonner et de sortir des répétitions mortifères. Explications d'André Wénin.
Les rencontres superficielles sont le symptôme d'une société consumériste où tout va très vite. "On glisse, on ne laisse plus l'autre nous rejoindre comme on ne cherche plus à rejoindre l'autre dans ce qu'il a aussi de secret, de caché, de profond..." Or, la rencontre, c'est plus qu'un thème majeur des Évangiles : c'est "un axe" tout au long de ces récits. Auteur de "L'Évangile de la rencontre - Jésus et la Samaritaine" (éd. Artège, 2018), l'écrivain et poète Philippe Mac Leod nous aide à retrouver, à la faveur des Évangiles, le sens et la saveur des rencontres authentiques.
Avoir des états d'âme, la mort dans l'âme, trouver l'âme sœur... Cela fait des siècles que les être humains se posent la question de l'âme. Pour les chrétiens, avoir une âme c'est avoir une relation avec Dieu. Mais où se trouve l'âme dans notre corps ? Y a-t-il un lien entre l'âme, immatérielle, et notre corps ?
La solitude est souvent mal-vue, on l'associe au mal-être, à une vie triste. Pourtant les moments où l'on est seul sont nécessaires. Ils nous permettent de nous recentrer sur nous-mêmes, de faire une pause et de donner plus de place à la contemplation, et surtout à la liberté. C'est ce que défend Jacqueline Kelen dans son ouvrage "L'esprit de solitude" (éd. Albin Michel, 2005).
Les récits de la Passion reviennent chaque année dans le calendrier liturgique chrétien. Du Jeudi saint au dimanche de Pâques, nous écoutons des textes qui narrent les derniers jours de la vie du Christ. Ces textes pascals sont au cœur de ce que l'on appelle le kérygme, c'est-à-dire le noyau de la première prédication des apôtres : à savoir que Jésus est fils de Dieu et sauveur du monde. Une fois que l'on a dit cela, reste à comprendre ce que fut l'expérience concrète d'un Jésus qui souffre, qui meurt et qui donne sa vie au monde. Pour parler de la Passion et de la résurrection, Béatrice Soltner reçoit non pas un théologien mais un philosophe : Emmanuel Falque, auteur de "Triduum philosophique" (éd. Cerf, 2015).
Dans notre société déchristianisée, l'Évangile est devenu une valeur ou un récit, des histoires que l'on croit connaître. Pour le dominicain Dominique Collin, on oublie que c'est un texte qui agit en nous, toujours inouï, qui nous à chaque fois fait quelque chose. "C'est une annonce à effet de joie", nous dit l'auteur de "L'Évangile inouï" (éd. Salvator, 2019).
Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) est l’un des plus grands théologiens du XXè siècle. Pasteur luthérien, ce résistant fut exécuté le 9 avril 1945 à l’âge de 39 ans dans un camp de concentration nazi, après une longue période d’emprisonnement. Penseur reconnu, il fut aussi un homme d'engagement. Jusqu’au bout, par fidélité et conviction, il s'est fait le témoin d'un amour qui le précédait, comme le montre Henry Mottu, auteur de la biographie "Dietrich Bonhoeffer" (éd. Cerf, 2002).
L’humilité ne consiste ni à s’anéantir, ni à s’humilier. Si l'on écoute le Christ, l'humilité est la seule façon de s'élever et de trouver sa dignité. À la suite du Ressuscité, les moines des premiers siècles l'ont expérimentée et leurs écrits restent d'une étonnante modernité. Le Père Emmanuel Faure publie "Symphonie de l'humilité - Les secrets de la vie spirituelle avec les moines des premiers siècles" (éd. Nouvelle Cité, 2019).
"Ô Dieu envoie-nous des fous qui s'engagent à fond, qui oublient, qui aiment autrement qu'en paroles, qui se donnent pour de vrai et jusqu'au about. Il nous faut des fous, des déraisonnables, des passionnés, capables de sauter dans l'insécurité, l'inconnu toujours plus béant de la pauvreté. Il nous fait des fous du présent épris de vie simple..."
Cette prière du Père Louis-Joseph Lebret (1897-1966) résume assez bien le propos du Père Raphaël Buyse. Dieu nous appelle à quelque chose de fou car la vie est déroutante et qu'elle nous chahute sans cesse, quand bien même on recherche la stabilité. Prêtre du diocèse de Lille et membre de la Fraternité diocésaine des parvis, Raphaël Buyse est l'auteur du livre "Il n'y a que les fous pour être sag
"Je vous dois d'être ce que je suis. Je vous dois d'avoir découvert l'Algérie qui était pourtant mon pays, mais où j'ai vécu en étranger toute ma jeunesse." Ces mots sont ceux de Mgr Pierre Claverie adressés à ses frères et amis algériens lors de son ordination épiscopale le 2 octobre 1981. Près de 15 ans plus tard, l'évêque d'Oran était assassiné avec son chauffeur Mohamed Bouchikhi, le 1er août 1996. Aujourd'hui sa vie, sa foi et son engagement nous sont proposés en modèles, à travers sa béatification le 8 décembre 2018. Le dominicain Jean-Jacques Pérennès, qui a bien connu Mgr Claverie, est l'auteur de "Pierre Claverie - Un Algérien par alliance" (éd. Cerf, 2000) aujourd'hui réédité. Il dresse le portrait d'un homme "qui aimait la vie
"Le péché en nous n'intéresse pas Dieu : ce qui l'intéresse, c'est nous." Anne Lécu est religieuse dominicaine, médecin en milieu pénitentiaire. Dans son ouvrage "Tu as couvert ma honte" (éd. Cerf, 2019), elle explore notamment la métaphore de l'habit qui revient très souvent dans la Bible. Le vêtement que l'on porte pour cacher sa honte, la tunique avec laquelle Dieu recouvre l'homme de sa miséricorde... Autant d'images qui, d'Adam et Ève au Christ, jalonnent l'Ancien et le Nouveau Testament.
Longtemps le corps a été mis de côté dans la tradition chrétienne occidentale. Pour Annick Chéreau, "le corps n'était pas vu comme une aide, un chemin qui permette d'unifier la personne dans sa relation à Dieu. Or, on ne prie pas Dieu qu'avec sa tête..." Elle a publié avec Pierre Milcent "Le corps, un chemin de prière" (éd. Tallandier, 2017). L'enjeu de la réflexion qu'elle propose, c'est avant tout de sortir de la relation binaire corps / esprit, l'un détaché de l'autre.
Qui n’a pas connu la morsure de la jalousie, cette brûlure qui peut survenir dès l’enfance ? La Bible la fait intervenir dès la création du monde, avec le meurtre d'Abel par Caïn. Pour Marie-Reine Mezzarobba, bibliste et théologienne, la Bible nous aide à reconnaître les symptômes de la jalousie. Elle est l'auteure de "Ce que dit la Bible sur la jalousie" (éd. Nouvelle cité).
Il est commun d'entendre dire que les religions sont misogynes et que les hommes s'assurent les meilleurs places que se soit à l'église, à la synagogue ou à la mosquée. Les chrétiens ne sont pas épargnés par les critiques même si l’on a vu ces 50 dernières années des femmes devenir pasteur dans le protestantisme et même quelques unes d’entre elles accéder au sacerdoce ou à l’épiscopat dans l'Église anglicane. Pourtant, quand on revient aux sources scripturaires du christianisme, les femmes ont la part belle. Elles suivent Jésus depuis le début de sa vie publique jusqu'à sa Résurrection et l'homme de Nazareth leur donne une vraie place, ce qui constituait à l’époque une petite révolution. Dans son livre "Jésus, l'homme qui préférait les femmes"
Émission diffusée en 2016
Aux frontons des écoles publiques anciennes, il est fréquent de lire encore aujourd'hui "École de filles" ou "École de garçons" : ces inscriptions nous rappellent que la mixité dans l'éducation est un phénomène récent. Si elle nous semble une évidence aujourd'hui, la mixité était impensable pendant longtemps ! Elle ne s'est généralisée qu'au XXe siècle. Et cela fait peu de temps que les historiens l'étudient. Parmi eux, Geneviève Pezeu, historienne spécialiste en sciences de l'éducation, auteure du livre "Des filles chez les garçons - L’apprentissage de la mixité" (éd. Vendémiaire, 2020).
Dans les Évangiles, plusieurs personnages manifestent leur foi à leur manière. Certains suscitent même l'admiration de Jésus. Tous sont comme des "portes d'entrées" pour comprendre ce qu'est la foi. Chaque visage représente une manière de croire, à des degrés divers et selon des formes diverses. Daniel Vigne dresse le portrait de cinq croyants qui ont rencontré Jésus, et expliquent quels sont les actes de foi qu'ils ont posés.
Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Edmond Michelet, frère Éloi Leclerc sont quelques-uns des innombrables chrétiens déportés dans les camps nazis. Leur foi a été confrontée à l'horreur. Pourtant, "Dieu n'est pas mort en enfer", écrit Adrien Louandre. C'est même le titre de son livre paru aux éditions Salvator en 2020.
Si Abraham est le père des croyants, comme on le dit souvent, c'est bien qu'il a quelque chose à nous dire. Et si Antoine Nouis lui a consacré un ouvrage, "Abraham - La sortie du destin" (éd. Empreinte Temps Présent, 2016), c'est pour redire ce qui est fondamental dans la foi chrétienne: la liberté, condition et fruit de la démarche spirituelle.
Il faudra perdre ses illusions et ses idées toutes faites.
Et aussi débarrasser Dieu de tous ses oripeaux...
On sait tout ou presque des maladies et de la santé de Louis XIV et de sa mort.
L'historien Jean-François Solnon raconte les dernières années du Le Roi Soleil.
Depuis l'Antiquité, la ville de Lyon est un pôle incontournable dans les domaines économique, politique, culturel, religieux ou social. Mais, comme le Rhône qui la traverse, son histoire n'est pas un long fleuve tranquille. Elle est faite de déclin et d'essor, de périodes paisibles et de révolutions. Elle a accueillit des rois, des princes, des papes et de riches marchands mais garde une forme de jalousie, voire de complexe vis-à-vis de Paris qui l'a supplantée comme capitale nationale. On la dit froide et fermée, pourtant, au sens propre comme au sens figuré, Lyon est une confluence, un nœud de communication entre le Nord et le Sud. Son histoire, Jean Étèvenaux la retrace dans "Les grandes heures de Lyon" (éd. Perrin, 2019). Il est l'invité de Véronique Alzieu.
Aborder la question de la place des femmes dans l'histoire de l'Église catholique est un exercice plutôt périlleux. C'est mettre en péril un ordre reçu, prévient Anne-Marie Pelletier, dans son livre "L'Église et le féminin - Revisiter l'histoire pour servir l'Évangile" (éd. Salvator, 2021). Et sans doute l'amitié entre Jésus et des femmes dans les évangiles a-t-elle quelque chose de transgressif...
Il y a un peu plus de 100 ans, en 1920, avait lieu le congrès de Tours, qui donnait naissance au parti communiste français (PCF). Comment expliquer la forte implantation du communisme en France ? Et pourquoi ce parti, qui a été le premier parti de gauche, a connu un déclin tel qu'il se trouve aujourd'hui aux marges de la vie politique ? Pour retracer cette histoire, Véronique Alzieu reçoit l'historien Roger Martelli, co-auteur avec Jean Vigreux et Serge Wolikow du livre "Le parti rouge - Une histoire du PCF, 1920-2020" (éd. Armand Colin, 2020).
40 jours après Pâques, les chrétiens célèbrent l'Ascension. Une importante fête chrétienne : c'est la dernière fois que les disciples voient le Christ. Celui-ci rejoint son Père. Il y a là un grand mystère, sans cesse à méditer : le Christ s'efface pour que l'humanité s'engage à sa suite sur le chemin de la foi. Explications du Père Antoine Adam.
"Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve." (Is 1, 17) Ces mots sont tirés du Livre d'Isaïe, dans le Premier Testament. La défense et le soin des opprimés, le Christ aussi en a parlé. Il a surtout incarné la justice et la compassion. Mais que signifient ces mots ? On en parle avec Bernard Ugeux, prêtre des Missionnaires d'Afrique, les Pères Blancs. Théologien et anthropologue, chargé de la formation des religieux et religieuses pour le continent africain, il consacre une grande partie de son temps à l'accueil, l'accompagnement et la réintégration des femmes survivantes des conflits dans l'est de la RDC.
Depuis plus de 100 ans, des millions de jeunes à travers le monde se sont lancés dans l'aventure scoute. Cette aventure a souvent marqué leur vie, quand elle ne l'a pas totalement bouleversée. Derrière la caricature du "boy scout", il y a une pédagogie, des principes et une loi qui ont pour but de faire des jeunes des adultes responsables, libres et fraternels. Pour retracer l'histoire du scoutisme, Véronique Alzieu reçoit Frère Yves Combeau, dominicain, philosophe, historien, aumônier scout à Paris, auteur du livre "Toujours prêts - Histoire du scoutisme catholique en France" (éd. Cerf, 2021).