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On peut prier pour être guéri, pour obtenir un emploi ou faire une rencontre amoureuse... De fait, prier, ça veut dire demander. Mais on n'est pas sûr d'être exaucé ! Pour le Père Patrick Royannais, toute prière vers Dieu, qu'elle soit demande, louange ou action de grâce, est une réponse à l'amour du créateur. Prêtre du diocèse de Lyon et docteur en théologie et en anthropologie religieuse, il est l'auteur de "Et tu ne réponds pas – Une théologie de la prière" (éd. Salvator, 2021).
La fraternité est une réalité qui se construit et qui doit surmonter un certain nombre d’empêchements. C’est ce qui se dégage des premières histoires familiales du livre de la Genèse : Caïn et Abel, Léa et Rachel, Joseph et ses frères... Dans ces récits bibliques, les relations fraternelles qui y sont dépeintes sans concessions. On y trouve de l’envie, de la jalousie, de la violence, mais aussi la possibilité de se parler, de se pardonner et de sortir des répétitions mortifères. Explications d'André Wénin.
Les rencontres superficielles sont le symptôme d'une société consumériste où tout va très vite. "On glisse, on ne laisse plus l'autre nous rejoindre comme on ne cherche plus à rejoindre l'autre dans ce qu'il a aussi de secret, de caché, de profond..." Or, la rencontre, c'est plus qu'un thème majeur des Évangiles : c'est "un axe" tout au long de ces récits. Auteur de "L'Évangile de la rencontre - Jésus et la Samaritaine" (éd. Artège, 2018), l'écrivain et poète Philippe Mac Leod nous aide à retrouver, à la faveur des Évangiles, le sens et la saveur des rencontres authentiques.
Avoir des états d'âme, la mort dans l'âme, trouver l'âme sœur... Cela fait des siècles que les être humains se posent la question de l'âme. Pour les chrétiens, avoir une âme c'est avoir une relation avec Dieu. Mais où se trouve l'âme dans notre corps ? Y a-t-il un lien entre l'âme, immatérielle, et notre corps ?
La solitude est souvent mal-vue, on l'associe au mal-être, à une vie triste. Pourtant les moments où l'on est seul sont nécessaires. Ils nous permettent de nous recentrer sur nous-mêmes, de faire une pause et de donner plus de place à la contemplation, et surtout à la liberté. C'est ce que défend Jacqueline Kelen dans son ouvrage "L'esprit de solitude" (éd. Albin Michel, 2005).
Les récits de la Passion reviennent chaque année dans le calendrier liturgique chrétien. Du Jeudi saint au dimanche de Pâques, nous écoutons des textes qui narrent les derniers jours de la vie du Christ. Ces textes pascals sont au cœur de ce que l'on appelle le kérygme, c'est-à-dire le noyau de la première prédication des apôtres : à savoir que Jésus est fils de Dieu et sauveur du monde. Une fois que l'on a dit cela, reste à comprendre ce que fut l'expérience concrète d'un Jésus qui souffre, qui meurt et qui donne sa vie au monde. Pour parler de la Passion et de la résurrection, Béatrice Soltner reçoit non pas un théologien mais un philosophe : Emmanuel Falque, auteur de "Triduum philosophique" (éd. Cerf, 2015).
Dans notre société déchristianisée, l'Évangile est devenu une valeur ou un récit, des histoires que l'on croit connaître. Pour le dominicain Dominique Collin, on oublie que c'est un texte qui agit en nous, toujours inouï, qui nous à chaque fois fait quelque chose. "C'est une annonce à effet de joie", nous dit l'auteur de "L'Évangile inouï" (éd. Salvator, 2019).
Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) est l’un des plus grands théologiens du XXè siècle. Pasteur luthérien, ce résistant fut exécuté le 9 avril 1945 à l’âge de 39 ans dans un camp de concentration nazi, après une longue période d’emprisonnement. Penseur reconnu, il fut aussi un homme d'engagement. Jusqu’au bout, par fidélité et conviction, il s'est fait le témoin d'un amour qui le précédait, comme le montre Henry Mottu, auteur de la biographie "Dietrich Bonhoeffer" (éd. Cerf, 2002).
L’humilité ne consiste ni à s’anéantir, ni à s’humilier. Si l'on écoute le Christ, l'humilité est la seule façon de s'élever et de trouver sa dignité. À la suite du Ressuscité, les moines des premiers siècles l'ont expérimentée et leurs écrits restent d'une étonnante modernité. Le Père Emmanuel Faure publie "Symphonie de l'humilité - Les secrets de la vie spirituelle avec les moines des premiers siècles" (éd. Nouvelle Cité, 2019).
"Ô Dieu envoie-nous des fous qui s'engagent à fond, qui oublient, qui aiment autrement qu'en paroles, qui se donnent pour de vrai et jusqu'au about. Il nous faut des fous, des déraisonnables, des passionnés, capables de sauter dans l'insécurité, l'inconnu toujours plus béant de la pauvreté. Il nous fait des fous du présent épris de vie simple..."
Cette prière du Père Louis-Joseph Lebret (1897-1966) résume assez bien le propos du Père Raphaël Buyse. Dieu nous appelle à quelque chose de fou car la vie est déroutante et qu'elle nous chahute sans cesse, quand bien même on recherche la stabilité. Prêtre du diocèse de Lille et membre de la Fraternité diocésaine des parvis, Raphaël Buyse est l'auteur du livre "Il n'y a que les fous pour être sag
"Je vous dois d'être ce que je suis. Je vous dois d'avoir découvert l'Algérie qui était pourtant mon pays, mais où j'ai vécu en étranger toute ma jeunesse." Ces mots sont ceux de Mgr Pierre Claverie adressés à ses frères et amis algériens lors de son ordination épiscopale le 2 octobre 1981. Près de 15 ans plus tard, l'évêque d'Oran était assassiné avec son chauffeur Mohamed Bouchikhi, le 1er août 1996. Aujourd'hui sa vie, sa foi et son engagement nous sont proposés en modèles, à travers sa béatification le 8 décembre 2018. Le dominicain Jean-Jacques Pérennès, qui a bien connu Mgr Claverie, est l'auteur de "Pierre Claverie - Un Algérien par alliance" (éd. Cerf, 2000) aujourd'hui réédité. Il dresse le portrait d'un homme "qui aimait la vie
"Le péché en nous n'intéresse pas Dieu : ce qui l'intéresse, c'est nous." Anne Lécu est religieuse dominicaine, médecin en milieu pénitentiaire. Dans son ouvrage "Tu as couvert ma honte" (éd. Cerf, 2019), elle explore notamment la métaphore de l'habit qui revient très souvent dans la Bible. Le vêtement que l'on porte pour cacher sa honte, la tunique avec laquelle Dieu recouvre l'homme de sa miséricorde... Autant d'images qui, d'Adam et Ève au Christ, jalonnent l'Ancien et le Nouveau Testament.
Longtemps le corps a été mis de côté dans la tradition chrétienne occidentale. Pour Annick Chéreau, "le corps n'était pas vu comme une aide, un chemin qui permette d'unifier la personne dans sa relation à Dieu. Or, on ne prie pas Dieu qu'avec sa tête..." Elle a publié avec Pierre Milcent "Le corps, un chemin de prière" (éd. Tallandier, 2017). L'enjeu de la réflexion qu'elle propose, c'est avant tout de sortir de la relation binaire corps / esprit, l'un détaché de l'autre.
Qui n’a pas connu la morsure de la jalousie, cette brûlure qui peut survenir dès l’enfance ? La Bible la fait intervenir dès la création du monde, avec le meurtre d'Abel par Caïn. Pour Marie-Reine Mezzarobba, bibliste et théologienne, la Bible nous aide à reconnaître les symptômes de la jalousie. Elle est l'auteure de "Ce que dit la Bible sur la jalousie" (éd. Nouvelle cité).
Il est commun d'entendre dire que les religions sont misogynes et que les hommes s'assurent les meilleurs places que se soit à l'église, à la synagogue ou à la mosquée. Les chrétiens ne sont pas épargnés par les critiques même si l’on a vu ces 50 dernières années des femmes devenir pasteur dans le protestantisme et même quelques unes d’entre elles accéder au sacerdoce ou à l’épiscopat dans l'Église anglicane. Pourtant, quand on revient aux sources scripturaires du christianisme, les femmes ont la part belle. Elles suivent Jésus depuis le début de sa vie publique jusqu'à sa Résurrection et l'homme de Nazareth leur donne une vraie place, ce qui constituait à l’époque une petite révolution. Dans son livre "Jésus, l'homme qui préférait les femmes"